You're mine || Incarnat ||

You're mine.

feat Incarnat

Le soleil qui se lève, le sang qui est insistant dans la tête d'un chat. Les oiseaux, qui, insouciants, chantent sans se douter de leur futur prochaine. Et les guerriers en activité. Dans son antre, le seul en ayant un presque, se trouve le chef. Le meneur du Clan du Sang, Ölüm. Un sourire. Il garde un sourire continuel sur son visage. Ayant pris la tête du Clan du Sang à ses dix lunes, par la force, il règne désormais par la terreur. Et ça lui plait. C'est tellement mieux de régner sur un Clan par la terreur que par la douceur. Comme ça, on est sûr que les membres demeurent fidèles, surtout quand leur vie est en jeu. Le meneur avait bien souvent montré qu'il n'hésiterait pas à tuer si quiconque lui désobéissait et maintenant, on lui obéissait, ce qui lui plaisait. Les yeux fermés, il se remémorait ces journées de tueries. C’était délicieux, tout simplement. Et sans plus. Et ça resterait délicieux peu importe le temps qui passait, parce que tuer demeurait tuer, sans restriction de jours, d’heures, de semaines. De lunes et bien d’autres encore. Le goût métallique du sang lui restait dans la gueule et il l’appréciait réellement. C’était ainsi et rien ni personne n’allait lui faire changer ce goût dont rapidement il était devenu avide. Un sourire cruel étampé sur le visage, il s’étira. Petit. Il était bien petit. La taille d’un novice et à son cou il portait un collier. On aurait pu croire qu’il était un domestique et quelque part, on ne se trompait pas parce qu’auparavant, il était justement un de ces chats. Mais plus maintenant non et son odeur indiquait clairement le fait qu’il n’était pas un domestique, parce qu’elle était entêtante, mais surtout comme une chair en décomposition. Dans son antre, sur son lit de mousse, il ne savait pas trop quoi faire. Mais en fait si, il ne voulait tout simplement pas se lever. Il ne voulait pas entraîner son fils, pas aujourd’hui. Il laisserait les autres guerriers le faire, parce que lui n’en avait pas envie. Et que lui, il faisait ce qu’il voulait. Labourant le sol de ses griffes renforcées par des crocs de chiens, il réfléchissait. Puis, il se leva. D’un coup. D’un bond. Rester assis ne lui était plus possible, il avait besoin de marcher, de promener. Ainsi, il sortit de son antre et sourit en apercevant deux chatons de quatre lunes. Aussitôt, il fila vers le tas d’os qui lui servait de promontoire. Il poussa un feulement pour que tous les chats s’approchent. Une lueur amusée dans le regard, il baissa la tête vers l’attroupement et regarda les chatons. Il avertit donc que les petits passaient apprentis et que tous pouvaient les entraîner, mais désigna un mentor en particulier pour chacun.

Puis il bondit par terre, pour filer hors du camp. Ce camp, c’était tout simplement le début de l’apocalypse. L’ère de paix était terminée définitivement depuis l’arrivée de Ölüm. Il se fichait totalement de ce qui s’était produit auparavant, maintenant la paix fébrile que faisait régner Étyr auparavant est terminée et le sera toujours. Il ne comptait pas donner de trêve aux Clans, ni celui de l’Ombre, ni celui du Tonnerre ni les autres. Il voulait le pouvoir et peu importe le prix à payer, le chat sanguinaire était prêt à absolument tout pour l’obtenir, même sacrifier les membres de sa famille. Si seulement il en avait une, une famille. Mais oui, il en avait une. Et à ce souvenir, un sourire étira ses babines. Il avait un fils novice et une fille guerrière. De deux femelles différentes. Une consentante, l’autre non. Mais cela n’importait peu. Son fils était toujours dans son Clan et avait un comportement adéquat selon le chat noir, le meneur de ce Clan qui se jetterait sans doute un jour dans la gueule du loup. Mais sa fille, c’était une toute autre histoire. Elle n’était pas digne de l’attention du père et cela l’amusait que d’avantage. Parce qu’étant indigne, elle méritait d’être torturée aussi mentalement que physiquement. Mais le physique, il s’en était déjà occupé quand sa mère l’avait fait fuir. Et qu’il avait tué la mère. La seule qui avait réellement aimé. Maintenant, il devait s’occuper de cette descendante qui ne devait jamais connaître le bonheur et la joie. C’était le but du meneur du Clan du Sang, de ramener sa fille dans le Clan du Sang après lui avoir fait vivre un enfer au sein des Clans. Mais cet enfer qui lui ferait vivre durant son séjour dans les Clans continuerait dans le Clan du Sang, parce que pour le moment, elle était menacée d’esclavage. Et elle sera une esclave dès qu’elle reviendra dans son Clan natal. Si elle osait franchir les territoires de son ancien Clan, elle sera ramenée au camp vivante et deviendra leur esclave. Voilà ce qu’avait décidé le matou au sujet de sa fille. Il secoua la tête comme pour retourner sur terre et marcha dans les territoires lui appartenant jusqu’aux terres libres. Il ne comptait pas aller la chercher, il ne comptait pas la torturer aujourd’hui, mais quand l’odeur toujours reconnaissable pour le père de sa fille lui parvint aux narines, bien que ses effluves ne soient plus pures, entachées par l’odeur de son nouveau Clan, il sut que c’était son jour à lui. Il se fit une rapide toilette, pour effacer l’odeur de charognes, et s’avança. Un sourire doux, gentil sur le visage.

-Et bien, on se promène de si bonne heure et seule?

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